13/02/06

Des grands mots pour pas grand chose, voilà ce qu'elle fait. . Elle va bien, mais ne s'en rend pas compte, c'est fou. Elle a trop pris l'habitude d'aller mal, de se plaindre, que le bien-être (ou du moins un peu de sérénité) la met mal à l'aise. C'est pourtant facile le bonheur, une fois qu'on s'aime assez pour l'accepter. Ca fait quelques jours que j'attends qu'elle pleure, qu'elle se libère du sentiment d'oppression. Mais elle n'y arrive pas. Son système nerveux ne veut rien savoir: "Walou tu pleures pas!". Ce corps qui fait tout de travers, ne veut même pas lui accorder cette faveur. Pleurer. Ca fait trop longtemps qu'elle en a besoin et qu'elle ne l'a pas fait. Sans se lamenter sur son sort, sans regretter, sans s'en vouloir, sans même souffrir. Juste pleurer.
Hier soir elle a eu sa première insomnie depuis qu'elle a emménagé. Faut dire que moi aussi j'avais du mal à m'endomir avec tout le boucan que fait l'ordinateur! Mais ce matin je me suis réveillé de super bonne humeur. Je pense que c'est largement dû au fait que la première chose que j'ai vue au révéil c'était le magnifique bouquet de fleurs sur la table. Rouge et blanc. Comme l'appartement, comme ce qu'elle est en ce moment. Un admirateur me demandez vous? Même pas! Lles hommes pensent rarement à offrir des fleurs, alors que c'est tellement agréable! Je voudrais donc remercier Caro (qui est aussi très caline avec moi ceci dit en passant) , parce qu'elle sait apporter une touche de tendresse et de beauté quand on en a le plus besoin (et je ne parle pas que des fleurs).
Elle ne veut pas penser à lui, se dire qu'elle l'a perdu. Ce soir je vais essayer de la convaincre de l'appeler ou de lui écrire, pour lui dire ce qu'elle pense. Ou plutôt ce qu'elle s'empêche de penser. Si elle attend encore il sera probablement trop tard. Ca lui fera peut être mal, mais si elle ne le fait pas elle vivra avec la certitude de ne pas s'être battue pour ce qui en vaut le plus la peine. Encore faut-il qu'elle m'écoute...